Si la posture du Conseil d’État s'agissant de la protection des équilibres macroéconomiques est attendue, voire légitime, elle me paraît critiquable s'agissant de l'équité entre les salariés selon la taille de l'entreprise qui les emploie. En effet, les CET étant offerts presque uniquement aux salariés des très grandes entreprises, par voie de conséquence, seuls ceux-ci ont la possibilité de défiscaliser 10 jours chaque année par transfert sur un PERCO.
Le Conseil d’État pourrait à tout le moins assortir sa réserve d'une proposition de meilleure répartition du nombre de jours défiscalisable entre les 2 modes, avec par exemple un point d'équilibre à 8 jours avec ou sans CET (à étayer au vu des statistiques) .
Outre son équité entre les salariés, une telle solution présenterait les deux avantages suivants :
- Simplifier un peu le paysage de l'épargne salariale (rappelons que c'est un des objectif de la réforme)
- Favoriser les salariés des PME (un autre objectif de la réforme). Évidemment, les représentants des grandes entreprises ou les promoteurs d'épargne salariale s'insurgeraient sans doute bruyamment face à ce qu'ils considéreraient comme une dégradation supplémentaire des avantages de l'épargne salariale. Il suffirait alors de produire les statistiques d'utilisation de cette enveloppe fiscale de transfert de jours : encore extrêmement faible en moyenne au niveau national. Raison de plus de passer cette réforme rapidement.
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