jeudi 19 février 2015

La disparition annoncée du COPIESAS ?

François Cornut-Gentille, député de la Haute-Marne et membre du Conseil d’orientation de la participation, de l’intéressement, de l’épargne salariale et de l’actionnariat salarié (COPIESAS), a déclaré lors des 24èmes Rencontres parlementaires sur l'épargne : "Le Copiesas ne bâtit rien". Il génère trop d'idées qui sont soutenues par les différents acteurs, gestionnaires financiers, administration fiscale, organisations syndicales, organisations patronales et gouvernement, mais il ne mène pas de réflexion globale.

Il appelle à une remise à plat complète des dispositifs et xette remise à plat serait menée par l'Assemblée Nationale, et non par les acteurs qui ont trop d'intérêt en jeu et ne peuvent pas mener à bien un travail d'intérêt général.

Pour rappel, le Copiesas a été installé le 20 juin 2014 à Matignon.

lundi 16 février 2015

Depuis quand l'inflation grignote-t-elle discrètement plus que les intérêts de vos placements monétaires ?



Le passé ne nous prédit pas l'avenir mais il peut nous apporter quelques enseignements. Le graphe ci-dessous met en parallèle, sur 8 ans, la rentabilité annuelle d'un placement monétaire (EONIA) et l'évolution de l'indice des prix à la consommation la même année. Vous pouvez constater que les conditions étaient favorables à l'épargnant de 2007 à 2009. Depuis 2010, la situation s'est inversée et la rémunération du monétaire mesurée par l'EONIA ne couvre plus l'augmentation des prix à la consommation.


Le taux réel (graphe ci-dessous), autrement dit l'écart entre EONIA et inflation, est négatif depuis 2010.



Ne pas prendre de risques du tout peut coûter cher.


dimanche 15 février 2015

Avez-vous été averti de la baisse possible de la valeur liquidative de votre FCPE monétaire ?

L'EONIA, le taux monétaire de référence pour les placements à court terme, est négatif depuis quelques mois. Ces conditions de marché signifie que la valeur liquidative de votre FCPE monétaire peut être amenée à baisser.

Des gestionnaires d'épargne salariale ont choisi d'informer leurs épargnants et de modifier le DICI de leurs fonds monétaires. On peut lire dans l'orientation de gestion "que cette situation de marché pourrait entrainer « une baisse structurelle de la valeur liquidative »."

vendredi 13 février 2015

Frais de santé collective : des précisions sur le cahier des charges Contrats Responsables et Solidaires

Une circulaire du 30 janvier 2015 est parue pour préciser le cahier  des charges que doit respecter un contrat de couverture santé collective pour échapper à certaines taxes et être exonéré de charges sociales.
Beaucoup d'infos dans cet article de l'Argus de l'assurance.
Encore un gros paquet de nouveautés à digérer. Quelle impact sur le marché des Frais de santé ? Nous creusons le sujet.
Application pour les contrats existant avant aout 2014 : le 1er janvier 2018, cela laisse un peu de temps !

mercredi 11 février 2015

Taux monétaires négatifs, est-ce un problème ?

L'EONIA, le taux monétaire de référence pour les placements à court terme, vient d'être annoncé à -0,0461% pour le mois de janvier. Que signifie un taux d'intérêt négatif ? Tout simplement qu'être investi en fonds monétaire va vous coûter un peu d'argent chaque jour qui passe.

En prenant l'hypothèse d'un taux EONIA à - 0, 0461% tout au long de 2015, votre compte qui démarre l'année à 10 000 € la terminerait à 9 999, 64 €. C'est une perte sèche de pouvoir d'achat, à laquelle va s'ajouter l'augmentation des prix des biens et services sur la période.

C'est très désagréable mais est-ce un problème ? Sur une durée courte, cela peut être acceptable, en revanche dès que votre horizon de placement est plus lointain, cela devient un vrai problème et nécessite de réfléchir à des alternatives d'investissements.

Vous pouvez prendre vos relevés, assurance-vie, Pee, Perco, article 83 et autres comptes, pour vérifier que vous n'êtes pas en train de subir cette situation.




jeudi 5 février 2015

Gestion libre ou gestion pilotée ? Ne pas se tromper d'enjeu

Lorsqu'un salarié envisage un versement sur son Perco, la première question à laquelle il doit répondre, sur son bulletin de versement, porte sur le mode de gestion souhaité.

Choisir un mode de gestion indique sa volonté de s'impliquer (gestion libre) ou non (gestion pilotée) dans le choix de ses investissements. Il n'apporte pas de réponse à la question fondamentale que tout épargnant, seul ou accompagné par un conseiller en investissement financier, doit se poser avant d'effectuer un placement : quel investissement sera adapté à ma situation, en tenant compte de mon patrimoine global, de mes projets et de mon aversion aux risques. Or c'est bien là que réside l'enjeu d'un placement financier.

Cela revient, en quelques sortes, à décider de commander le menu du jour (gestion pilotée) ou à la carte (gestion libre), avant même d'avoir choisi le restaurant.

En portant attention au véritable enjeu, certains salariés s'apercevraient qu'ils ont intérêt à investir 100% en actions et que la gestion pilotée ne répond pas à leurs besoins et, inversement, des salariés investis 100% en monétaire pourraient avoir intérêt à basculer en gestion pilotée.

lundi 2 février 2015

Le financement des TPE-PME est-il prêt à prendre un nouveau chemin en 2015 ?

Le manque de financement des TPE-PME est un sujet récurrent en France depuis de nombreuses années. Les réponses apportées se sont concentrées sur la création de nouveaux produits financiers assortis d'avantages fiscaux : les contrats DSK (1998) devenus depuis contrats NSK (2005) par exemple et plus récemment, en 2014, les contrats Génération et les PEA-PME en sont l'illustration. La démarche est restée la même, malgré le peu de succès des produits précédents. D'autres acteurs pensent que l'épargne salariale est une solution et ils militent pour la création d'un Livret E et de FCPE-PME qui permettraient d'orienter une partie des flux de l'épargne salariale vers les TPE et les PME.

La démarche de la plateforme Lendopolis, ouverte le 19 novembre dernier, est à l'opposé, et à ce titre, intéressante à regarder. Ses créateurs n'ont pas cherché à créer un produit avec des avantages fiscaux pour attirer les investisseurs mais ils utilisent la fin du monopole bancaire sur les prêts rémunérés au 1er octobre 2014. Ils organisent des prêts (et uniquement des prêts) entre entreprises de plus de 2 ans d'existence et particuliers, avec l'aide de l'Ordre des Experts-comptables. L'avantage fiscal est absent mais la rémunération, le risque associé ainsi que la transparence sont là. L'offre est encore balbutiante mais en ces temps de taux d'intérêt très bas, elle pourrait se développer rapidement même si les montants autorisés sont faibles.