jeudi 29 décembre 2016

Prothèses auditives : le début de la baisse des prix ?

L'Autorité de la concurrence s'est penchée sur le sujet. Voici trois de ses propositions :
  1. Séparer le prix de l'appareil du prix (environ 500€ par unité) des services associés (environ 1000€ par unité). Ne pas obliger le paiement de la totalité en une seule fois. Pouvoir sélectionner les services voulus.
  2. Augmenter le nombre d'audioprothésistes formés chaque année. Les audioprothésistes sont seuls habilités à vendre des prothèses auditives et augmenter leur nombre permettrait aux chaînes d'optiques de se développer sur ce segment et d'accroître la concurrence.
  3. Augmenter le montant pris en charge par la sécurité sociale pour une prothèse (fixé à 120€ depuis 1986, à comparer aux 800€ chez nos voisins européens). 

Plus de détails dans l'article de Catherine Ducruet des Echos

2 décrets qui facilitent l'obtention de lunettes à sa vue

Adapter ses lunettes à sa vue est devenu plus facile depuis cet automne grâce à 2 décrets :
  1. Allongement de la durée de validité des ordonnances des ophtalmologistes, possibilité pour les opticiens-lunetiers d'adapter la prescription lors d'un renouvellement, délivrance de lunettes en cas d'urgence sans prescription médicale (Décret du 12 octobre 2016) 
  2.  Elargissement des compétences des orthoptistes dans le cadre de protocoles organisationnels avec des opthalmologistes (Décret du 5 décembre)
Ces nouvelles dispositions sont positives, elles vont simplifier la vie des nombreux porteurs de lunettes et de lentilles et leur éviter l'attente, parfois très longue, d'un rendez-vous chez l'ophtalmo.

Cependant, le passage aux contrats responsables devait permettre des économies significatives, notamment avec la réduction de la fréquence des équipements optiques pris en charge et ce serait dommage que ces nouvelles facilités soient détournées au profit d'équipements superflus.

jeudi 22 décembre 2016

Cheque-vacance : sympa en apparence, mais gestion lourde et coûteuse


Présentation du chèque vacances sur le site de Bercy.

A remarquer : l'Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV) est le seul organisme habilité à émettre ces titres. Ses frais de gestion pour un simple service de paiement laissent rêveur quand on les compare à ceux appliqués sur les produits financiers tels que l'épargne salariale :

Frais de gestion pour un employeur TPE  :
  • 1 % du montant des chèques
  • + 75 € de frais fixes
  • + 15 € de frais d'envoi, obligatoirement par Chronopost.

Frais de gestion pour les organismes qui acceptent un paiement en chèque-vacances
  •  1% du montant des chèques remis [soit 2 % au total avec les frais pris aux TPE!!]

Le pompon est l'opération terriblement lourdingue que peut représenter la conversion de ces chèques en argent pour l'organisme qui les reçoit :

Chaque chèque doit être découpé en deux selon un pointillé en angle très difficile à respecter sans déchirer le chèque. L'organisme envoie le chèque à l'ANCV en recommandé et doit conserver ces talons anguleux pour appuyer une éventuelle contestation (pas rare, car les chèques se perdent). 

L'ANCV propose aux organismes une machine à découper les chèques, dont le prix est tellement élevé qu'il est inaccessible à la plupart des organismes.


 Je viens de découvrir les dessous des chèques vacances dans mon club de sport, notre trésorier cherchait désespérément des petites mains pour découper les 1200 chèques engrangés.

Avis aux énergies pour dématérialisation les chèques-vacances d'une part et pour introduire une dose de concurrence.

Le Compte Personnel d'Activité peut accueillir les fiches de paie

Depuis le 1er janvier 2017, l'employeur peut unilatéralement décider de remettre les bulletins de paye de façon dématérialisée, un salarié pouvant cependant s'y opposer pour lui-même (article L.3243-2 du code du travail).

L'employeur doit garantir au salarié la disponibilité de son bulletin de paye dématérialisé, soit pendant 50 ans, soit jusqu’à l'âge de 75 ans.

L'employeur peut afficher le bulletin de paie dématérialisé sur le " compte personnel d'activité " (CPA) en ligne de ses salariés, ce CPA étant sécurisé. Attention, le CPA n'est pas un lieu de stockage du bulletin de paie, mais un simple outil d'affichage. (nuance mystérieuse !)

A fin avril 2018, où en est-on ?

Manuèle

mardi 20 décembre 2016

Cotisations Sécurité sociale Vieillesse : hausse au 1/1/2017

Les cotisations vieillesse déplafonnées pour les salariés du régime général de la Sécurité sociale augmentent à effet du 1er janvier 2017, comme prévu :

  • 1,90 % pour la part patronale (contre 1,85 % antérieurement)
  • 0,40 % pour la part salariale (contre 0,35 % antérieurement).
Ce mouvement renforce mécaniquement légèrement l'attrait des dispositifs exonérés de charges sociales. 


Les taux de la cotisation vieillesse plafonnée sont inchangés à 8,55 % patronal et 6,90 % salarial.


mardi 13 décembre 2016

Plafond 2017 de la Sécurité sociale : quasi 40k€

Pour 2017 :
  • PASS : 39 228 € (+1.6% / 2016), utile en épargne salariale, actionnariat salarié et retraite d'entreprise
  • PMSS : 3269€, chiffre clé en prévoyance santé, utiliser souvent pour définir les cotisations et parfois pour définir les prestations




jeudi 1 décembre 2016

Droit à la déconnexion & QVT

A compter du 1er janvier 2017, la négociation annuelle sur la Qualité de la Vie au Travail devra porter notamment sur :
"les modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place par l'entreprise de dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques, en vue d'assurer le respect des temps de repos et de congé, ainsi que de la vie personnelle et familiale."
C'est un des apports de la loi Travail de 2016. Il s'agit d'une simple injonction, non assortie de sanctions en cas d'absence de négociation. Les entreprises pourront élaborer une charte et prévoir des actions de formation à l'usage raisonnable des outils numériques.

mercredi 23 novembre 2016

Moins de branches professionnelles bientôt ...

Un décret n°2016-1540 du 15 novembre 2016, JO 17 novembre précise les critères de priorité pour fusionner les branches :
  1. comptant moins de 5 000 salariés (dans un délai de trois ans à compter du 17 novembre 2016),
  2. n’ayant pas négocié sur un ou plusieurs thèmes relevant de la négociation obligatoire sur les salaires, l’égalité professionnelle entre  les femmes et les hommes et les classifications. Cette absence de négociation doit être constatée au cours des trois dernières années,
  3. dont le champ d’application géographique est uniquement régional ou local,
  4. dans lesquelles moins de 5 % des entreprises adhèrent à une organisation professionnelle représentative des employeurs,
  5. dont la commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation ne s’est pas réunie au cours de l’année précédente.
Affaire à suivre.

mardi 15 novembre 2016

Réseau de soins : AG2R La Mondiale et Macif jettent l'éponge

AG2R La Mondiale et Macif vont arrêter le réseau d'opticiens développé en commun depuis fin 2013. Itelis et Santéclair seraient les gagnants de cette "réallocation" des assurés au 1er janvier 2017. (Source L'argus de l'Assurance)

lundi 14 novembre 2016

Livret A : pas de révision du taux en février 2017

Le 9 novembre dernier, le ministre de l'économie et des finances a annoncé
  • Le maintien du taux du livret A à 0,75% jusqu'en août 2017
  • Une réforme de la formule de calcul du taux de rémunération

vendredi 14 octobre 2016

Régimes Prévoyance Santé dans les branches : un nouveau rapport à établir

A compter de l'exercice 2016, les branches vont devoir établir un rapport sur leur régime. Ce rapport, remis annuellement  au ministre chargé de la Sécurité Sociale, permettra de suivre l'effet du passage des clauses de désignations aux clauses de recommandation sur l'équilibre de ces régimes santé Prévoyance ainsi que l'utilisation des 2% des fonds sociaux. Le décret n°2015-752 du 24 juin 2015 précise le contenu de ce rapport.

jeudi 13 octobre 2016

La bibiothérapie pour redresser un compte santé en peine ?

C'est peut-être aller un peu loin, cependant, la piste est à explorer car voici ce qu'en dit Franziska Heimburger, historienne, dans sa récente chronique sur France Culture :

"- Un article dans le journal allemand Die Zeit m’a fait découvrir le métier de bibliothérapeute. Partant du cas d’un bibliothérapeute établi en cabinet à Berlin, on apprend que l’on conseille aux malades pulmonaires la lecture du Zauberberg, la Montagne Magique de Thomas Mann et pour la rage des dents c’est Anna Karéine de Dostoievski – le tout non-remboursé par la Sécu pour l’instant."

2% des cotisations prev santé pour financer des actions de prévention

Un décret n° 2014-1498 du 11 décembre 2014 crée un article L. 912-1 du code de la sécurité sociale pour lister les actions de prévention qui peuvent être financées par le fonds d'action sociale liés aux régimes de santé et de prévoyance et leur conférer un "degré élevé de solidarité". Pour mémoire, ce fonds est alimenté par 2% des cotisations à ces régimes (totale confusion à ce jour sur l'assiette précise de ce taux, voir article ci-dessous).
Les branches s'apprêtent ainsi à piloter ces budgets qui s'annoncent importants. Il est possible pour les entreprises de piloter directement ces budgets dès lors que leur accord d'entreprise le prévoit.

Actions de prévention prévues :
  1. Prise en charge, totale ou partielle, de la cotisation de tout ou partie des salariés ou apprentis pouvant bénéficier des dispenses d'adhésion au régime santé, ainsi que de la cotisation de tout ou partie des salariés, apprentis ou anciens salariés dont la cotisation représente au moins 10 % de leurs revenus bruts ; 
  2. Financement d'actions de prévention concernant les risques professionnels* ou d'autres objectifs de la politique de santé, relatifs notamment aux comportements en matière de consommation médicale.
    • Ces actions de prévention pourront relayer des actions prioritaires dans le cadre de la politique de santé, notamment des campagnes nationales d'information ou de formation, ou prévoir des actions propres au champ professionnel ou interprofessionnel concerné et visant à réduire les risques de santé futurs et à améliorer les conditions de vie au travail et la santé des salariés.
  3. La prise en charge de prestations d'action sociale, comprenant notamment :
    • Soit à titre individuel : l'attribution d'aides et de secours individuels aux salariés, anciens salarié et ayants droit, , lorsque la situation matérielle des intéressés le justifie ;
    • Soit à titre collectif, pour les salariés, les anciens salariés ou leurs ayants droit : l'attribution d'aides leur permettant de faire face à la perte d'autonomie, y compris au titre des dépenses résultant de l'hébergement d'un adulte handicapé dans un établissement médico-social, aux dépenses liées à la prise en charge d'un enfant handicapé ou à celles qui sont nécessaires au soutien apporté à des aidants familiaux.
* Exemple cité par l'Argus de l'assurance : la branche vins et spiri­tueux a prévu un fonds d’action sociale pour assurer le financement d’un forfait de sevrage alcoolique.

A lire :
http://www.gazetteassurance.fr/sante-et-prevoyance-collective-le-casse-tete-de-la-cotisation-solidarite/ 

mardi 11 octobre 2016

Assiette des cotisations Article 83 : la définir soigneusement

Le règlement du régime de retraite Article 83 doit contenir une définition des cotisations, en taux, appliqué à une assiette. On ne conseille jamais assez de définir très soigneusement cette assiette et de ne pas se contenter de mentionner simplement le salaire brut annuel. Il est préférable notamment de préciser si des éléments de rémunération exceptionnels, tels que des indemnités de licenciement sont compris dans cette assiette.




vendredi 7 octobre 2016

Cadeaux et Bons d'achat : conditions d'exonération sociale

La Sécurité sociale publie aujourd'hui cet intéressant article :
"Noël approche ? Le point sur les cadeaux et bons d’achat

  • pour la rentrée scolaire, le seuil est de 5 % du plafond mensuel par enfant, (ainsi, si chacun des parents qui travaille dans la même entreprise perçoit un bon d’achat pour l’enfant, il faudra cumuler le montant et le comparer au seuil de 5% du plafond mensuel) ;
  • pour le Noël des enfants, le seuil est de 5 % par enfant et 5 % par salarié. Ainsi les 2 parents salariés de la même entreprise pourront prétendre aux bons d’achats pour le même enfant.
Lorsque le montant global de l’ensemble des bons d’achat et cadeaux attribué à un salarié par le comité d’entreprise ou directement par l’employeur au cours d’une année civile est inférieur ou égal à 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (soit 161 € en 2016), ce montant est exonéré de cotisations et contributions de Sécurité sociale.

Si ce seuil est dépassé sur l’année civile, il convient de vérifier pour chaque évènement ayant donné lieu à l’attribution de bons d’achat, si les trois conditions suivantes sont remplies :

1/ L’attribution du bon d’achat doit être en lien avec l’un des évènements suivants

  • la naissance, l’adoption,

  • le mariage, le pacs,

  • le départ à la retraite,

  • la fête des mères, des pères,

  • Noël pour les salariés et les enfants jusqu’à 16 ans révolus dans l’année civile,

  • la rentrée scolaire pour les salariés ayant des enfants âgés de moins de 26 ans dans l’année d’attribution du bon d’achat (sous réserve de la justification du suivi de scolarité).

Les bénéficiaires doivent être concernés par l’évènement. Par exemple, un salarié sans enfant n’est pas concerné par les bons d’achat remis pour la rentrée scolaire, pour le Noël des enfants, ou pour la fête des mères/pères.

Bon à savoir :

L’Urssaf considère que l’exonération des bons d’achat attribués à l’occasion de la Saint-Nicolas et de la Sainte Catherine se limite aux bons d’achat destinés aux hommes non mariés qui fêtent leur 30ème  anniversaire  et aux femmes non mariées qui fêtent leur 25ème  anniversaire.

2/ L’utilisation du bon doit être en lien avec l’évènement pour lequel il est attribué

Par exemple, un bon d’achat « rentrée scolaire » délivré en décembre pour une rentrée scolaire intervenue en septembre ne peut plus être considéré comme étant en relation avec l’évènement rentrée scolaire.

Ainsi, si vous souhaitez faire bénéficier à vos salariés de bons d’achats pour Noël, il convient de les distribuer avant la fin du mois de décembre.

Par ailleurs, le bon d’achat doit mentionner :
  • soit la nature du bien qu’il permet d’acquérir,

  • soit un ou plusieurs rayons de grand magasin ou le nom d’un ou plusieurs magasins. Il ne peut être échangeable contre du carburant ou des produits alimentaires, à l’exception des produits alimentaires courants dits de luxe dont le caractère festif est avéré.
 3/ Son montant doit être conforme aux usages

Un seuil de 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale est appliqué par évènement et par année civile.

Deux évènements, la rentrée scolaire et le Noël des enfants, qui concernent les enfants des salariés et non les salariés eux mêmes ont fait l'objet d'une adaptation :

Important : La tolérance visant à exonérer les bons d’achat ou cadeaux sous certaines conditions ne s’applique pas aux bons d’achat ou cadeaux versés par l’employeur alors qu’il y a un comité d’entreprise."

mardi 4 octobre 2016

Le renoncement aux soins bucco-dentaires est pointé par la Cour des Comptes

Dans sa présentation à la presse du rapport sur la sécurité sociale pour 2016 le 20 septembre, le président de la Cour des Comptes a choisit de pointer le renoncement aux soins bucco-dentaires particulièrement important, même pour les bénéficiaires d'une couverture santé complémentaire, suite au désengagement de la sécurité sociale :


 

La Cour des Comptes envisage plusieurs scenarii pour réduire ce renoncement aux soins, notamment de permettre aux assurances complémentaires de couvrir "dès le premier euro certaines dépenses que l’assurance maladie prend aujourd’hui en charge avec de faibles niveaux de remboursement". "Le ticket modérateur pourrait être supprimé pour les actes hospitaliers et les soins dentaires conservateurs qui préviennent le recours ultérieur à des prothèses." Cette position profondément réformatrice pourrait être mise en oeuvre si les négociations avec les chirurgiens-dentistes ne permettaient pas de stopper la dérive des prix des soins prothétiques.

La CC envisage aussi à long terme de réformer les modalités mêmes de prise en charge des dépenses de santé par l’assurance maladie. Ainsi, "un plafonnement des restes à charge pourrait être introduit, comme dans de nombreux pays européens, selon plusieurs critères possibles, par exemple en fonction de la présence ou non d’une pathologie chronique ou en fonction du revenu, comme en Allemagne."  
Vivement demain ?
Manuèle Pennera
Voir le chapitre VI du rapport sur la SS pour 2016 "Les soins bucco-dentaires : une action publique à restaurer, une prise en charge à refonder".

Actuellement sur vos écrans : promotion des médicaments génériques

Une campagne de promotion des médicaments génériques est menée actuellement au cinéma. Cette action fait partie des recommandations d'un rapport de l'IGAS remis en mars 2016 et qui mérite une lecture attentive.

lundi 26 septembre 2016

La demande de liquidation de retraite des polypensionnés devient plus facile

Les polypensionnés, ces personnes ayant cotisé durant leur carrière à plusieurs des 4 régimes de retraite de base suivant :
  1. Régime général, alias la CNAV, 
    • concernant les salariés du secteur privé,
  2. Régime social des indépendants - alias le RSI, 
    • dont relèvent notamment les commerçants, les chefs d'entreprise non salariés, les architectes,
  3. Régime agricole 
    • (salarié dans l'agriculture)
  4. Régime des cultes 
....vont bénéficier désormais d'une simplification notable des modalités de demande de liquidation de leur retraite de base : un formulaire de demande unique à ces quatre régimes est mis en place.

La lecture du communiqué de la CNAV permet de mesurer l'ampleur du progrès accompli et la fierté des artisans de cette simplification, qui va également profiter aux "monopensionnés" :

En effet, le formulaire de demande unique de retraite "permet de simplifier les démarches des assurés qui préparent leur départ à la retraite puisque ne seront désormais collectées que les seules informations dont les régimes ont nécessairement besoin pour instruire une demande de retraite."

Les régimes de base reconnaissent ainsi avoir demandé pendant des décennies des tas d'infos inutiles aux candidats à la retraite.

C'est beau, ça mérite d'être claironné, non ?

Manuèle Pennera

mercredi 21 septembre 2016

Contrat responsable : la surveillance par les gestionnaires de l'encadrement de la prise en charge optique

La circulaire du 30 janvier 2015 décrit l'encadrement de la prise en charge des équipements d'optique médicale en termes de plafond et de fréquence. Autant l'application de plafonds est assez simple à mettre en oeuvre, autant l'appréciation du critère de fréquence pose question.

La prise en charge est limitée à un équipement (deux verres + une monture) par période de deux ans. Règle simple, dès lors que le mode d'appréciation de la période de deux ans est fixé, soit à compter de la date de souscription du contrat, soit à la date d'acquisition de l'équipement. Les dérogations sur la fréquence et sur le nombre d'équipement compliquent la gestion.

La fréquence est ramenée à 1 an pour
  1. Les mineurs
  2. En cas d'évolution de la vue, constatée par une
    • Nouvelle prescription médicale avec correction différente de la précédente
    • Prescription initiale avec les mentions apportées par l'opticien (Art R165-1 CSS)
La nouvelle correction doit alors être comparée à celle du dernier équipement ayant fait l'objet d'un remboursement par l'organisme complémentaire.

Nombre d'équipement
  1.  En cas de déficit de vision de près et de loin, le contrat responsable peut prévoir la prise en charge d'un équipement tous les deux ans pour chaque déficit de vision. La fréquence n'est pas à proprement parlé modifiée mais l'assuré bénéficiera d'un équipement par an
Comment les gestionnaires appliquent-ils ces règles ?


  



mardi 6 septembre 2016

PUMA, un félin dont il faut se méfier ?

Mais non, en santé, PUMA = protection universelle maladie...

http://www.ameli.fr/assures/droits-et-demarches/la-protection-universelle-maladie.php


lundi 22 août 2016

25 €

Le tarif de base d’une consultation chez un généraliste passera de 23 à 25 euros au 1er mai 2017. Répercussions à prévoir sur les tarifs de mutuelles complémentaires. Lire l'avis de newsassurancespro.

mardi 19 juillet 2016

Publication du TMOP

0.80%, c'est le taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées (TMOP) du premier semestre 2016 et c'est notamment :
  • Le rendement minimum que l'employeur doit servir que la participation investie en comptes courants bloqués.
    • NB : beaucoup d'entreprises offrent un taux fixe bien supérieur ;
    • Pour mémoire, les autres types de placement offerts dans un PEE, PEI ou PERCO n'offrent pas de garantie de rendement, sauf dans certains types de montage en actionnariat salarié ou sur des fonds structurés.
  • Multiplié par 1.33, soit 1.06%, le taux d'intérêt de retard des primes de participation et d'intéressement servies au delà du délai légal (soit après le 1er jour du 6eme mois suivant la clôture de l'exercice auxquelles se rapportent ces primes).

jeudi 30 juin 2016

CAS ou non CAS ? En tout cas c'est la cata pour le CAS

Les experts de Que Choisir interrogés par l'Argus de l'Assurance dénoncent notamment l'échec du CAS (Contrat d'Accès au Soin), dispositif supposé inciter les médecins à limiter les dépassements d'honoraires mais qui est assorti de contre parties manifestement mal calibrées et qui ont déclenché d'importants effets d'aubaines :

«En 2014, le CAS a généré 59 M€ d’économies, alors que les contreparties accordées aux médecins se sont élevées à 470 M€, dont 320 M€ pour l’assurance maladie et 150 M€ pour les complémentaires. Chaque euro de dépassement évité a coûté 8 euros à l’assuré.» explique l'expert de Que Choisir.

Mais que fait la police ? Bon, disons que des mesures correctrices sont à prendre dans les meilleurs délais.



Epargner pour sa retraite serait plus facile le matin que le soir quand nous sommes fatigués

D'après une étude menée par l'équipe de Bastien Blain, chercheur à l'Inserm, nous ne sommes pas bien armés pour prendre des décisions importantes, notamment financières, après une journée harassante. Nous résistons moins bien à une gratification à court terme au détriment d'un bénéfice plus élevé mais plus lointain.

lundi 27 juin 2016

Les jeunes français fortunés plébiscitent les fonds indiciels

D'après l'étude mondiale du gestionnaire financier Legg Mason, les investisseurs français de la génération Y (au sens large, car âgés de 18 à 39 ans) plébiscitent à 97% les ETF, ou autrement dit la gestion indicielle, contre 56% pour les 40-75 ans.  Cette adhésion quasi unanime est même supérieure au 86% d'adhésion des "Millenials" européens.

Ce choix signifie que ces investisseurs recherchent des fonds à faibles commissions. Serait-ce la fin des gestions actives ?



Source : Etude mondiale réalisée entre le 3 décembre 2015 et le 8 janvier 2016 auprès de 1267 "Millenials" de 18-39 ans et de 4103 investisseurs de 40 ans-75 ans. Ces investisseurs doivent détenir un patrimoine (hors résidence principale et secondaire) de plus de 200 000 $.

jeudi 23 juin 2016

Vieillissement de la population française

Lors d'une conférence récente, le sociologue Serge Guérin a indiqué ce fait étonnant : durant la nuit du 15 au 16 décembre 2015, en France, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans a dépassé le nombre des personnes de moins de 20 ans.
Il a rappelé aussi qu'en 1945, on comptait en France 8 actifs pour 1 retraité et en 2015, 1.8 pour 1 ....
L'âge de la retraite doit augmenter, peut-on en conclure.

mercredi 22 juin 2016

Education financière des Français

  • http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140303trib000818019/culture-financiere-les-francais-peuvent-mieux-faire-les-conseillers-financiers-aussi.html

jeudi 12 mai 2016

Taxation des rentes article 39 : pas de changement en vue

Un député LR a questionné le gouvernement à l'AN et demandé la suppression de la taxation des rentes issues des régimes article 39. Réponse du 3 mai 2016 : rien à changer !
Ainsi, selon sa date de liquidation et son montant, la rente est soumise - ou pas - à une taxe qui peut aller jusqu'à 14%.

vendredi 6 mai 2016

Un " bon placement"

Cette expression figure dans l'Edito de la dernière Lettre de l'Observatoire de l'épargne de l'AMF et nous nous sommes demandé ce qu'elle pouvait vouloir dire.
Un "bon placement" serait-il:
  1. Un placement adapté à la situation de l'épargnant en termes de risque et d'espérance de gain ?
  2. Un placement fiscalement avantageux ?
  3. Un placement quasi sans risque ?
A la lecture de cette Lettre nous apprenons d'abord que seuls 56% des détenteurs d'épargne salariale connaissent le risque des placements choisis, la réponse 1 serait donc inexacte.

Ensuite, les détenteurs d'épargne salariale estiment à 69% que ce dispositif est un "bon placement" mais le taux monte à 80% pour les cadres et à 92% pour les salariés dont le revenu mensuel est supérieur à 6 000€. Les gestionnaires d'épargne salariale seraient-ils meilleurs que les autres gestionnaires ? Non, ce sont plutôt les avantages fiscaux lié à l'épargne salariale qui donneraient "bon" goût à ce placement.

Enfin, les dépôts des français sur leurs comptes courants ont augmenté de 30 milliards en 2015. Par sondage (Source Audirep auprès de 1 285 clients de la Caisse d'épargne), la Caisse d'épargne s'est penchée sur ses clients dont le montant de dépôts avait plus que doublé en 2015. 38% d'entre eux partagent le sentiment que "cela ne vaut pas le coup d'épargner pour les placements qui rapportent peu". Ce qui est clair c'est que les taux bas n'ont pas beaucoup poussé ceux qui ont une capacité d'épargne vers des placements plus risqués. Pour information, le taux de rémunération de l'épargne qui pousserait une partie des clients à changer leur comportement est de 3,5%.

Peu de changements depuis 30 ans, avantages fiscaux et placements sans risque restent des valeurs sûres pour inciter les français à investir !