jeudi 20 mars 2014

L'effet de l'intéressement collectif sur l'évolution des salaires

Une étude datant de 2013 inonde les alertes Google en ce moment : celle de deux chercheurs du CEE (centre de recherche pour l'emploi). Leur étude tend à montrer que l'intéressement collectif, lorsqu'il existe, engendre de moindres hausses de salaire, et par là, réduisent les rentrées de cotisations sociales qui financent la protection sociale en France. Le forfait social, désormais parvenu à 20% qui est appliqué sur les primes d'intéressement, a quasiment réduit de moitié l'économie de cotisations patronales. Peut-on encore parler de l'intéressement, comme "rente fiscale" et niche sociale à supprimer ? Les auteurs veulent relancer le débat.
Par ailleurs, les dispositifs de réduction de charges sociales sur les bas salaires s'empilent : notamment Réductions Fillon pour les salaires inférieurs à 1.6 SMIC, CICE, pour les salaires inférieurs à 2.5 SMIC. De fait, les entreprises employant majoritairement ces catégories de salariés tendent à se détourner de l'intéressement collectif. Est-ce une bonne chose ? Ne faudrait-il pas élargir le débat sur le financement de la protection sociale ? Est-ce légitime de tirer partie de l'intéressement collectif, notamment lorsqu'on emploie des salariés à haut niveau de qualification et donc à haut niveau de salaire ?
En tout état de cause, les employeurs ont intérêt à étudier les atouts de l'intéressement collectif pour piloter au mieux leur entreprise et rester performants dans un contexte économique toujours plus incertain et compliqué. Nous sommes là pour accompagner les employeurs au sujet de leur intéressment.


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